Tam Tam en guerre contre le néolibéralisme

Monday, 12 February 2018

En Belgique, plusieurs associations, expert.e.s, acteur.rice.s de terrain et citoyen.ne.s se sont rassemblé.e.s autour de la campagne Tam Tam pour dénoncer l’emprise croissante de la logique de marché sur des secteurs aussi essentiels que la justice, la santé et l’emploi.

Le 5 février marque le début de la campagne Tam Tam qui ne devrait pas s’achever avant le 26 mai 2019, date des prochaines élections fédérales et régionales en Belgique. Face à un champ contestataire qui apparaît fragmenté et déstructuré, son but est de rassembler les acteurs.rices, les organisations et les citoyen.ne.s opposé.e.s aux politiques néolibérales menées par le gouvernement. De la sorte, un discours alternatif sera rendu audible et permettra de nourrir le débat public en remettant en cause la soumission de nombreux secteurs à la logique marchande.

Durant plusieurs mois, une série de thématiques seront abordées afin d’exposer les conséquences néfastes des politiques néolibérales mises en place. Dans un premier temps, les soins de santé seront à l’honneur avant de voir succéder la justice, le travail et d’autres sujets non annoncés pour l’heure. Le calendrier de ce thème inaugural est déjà connu avec au menu des conférences, des débats, une projection, des rencontres… Le ton se veut festif dans le traitement de problématiques aussi complexes et sérieuses afin de toucher un public plus large. Parce qu’au-delà du rassemblement, il s’agit aussi « de faire comprendre aux citoyens des enjeux complexes et de repolitiser certains thèmes que l’on dit techniques, se les réapproprier » comme l’explique au Soir Pascale Vielle, professeure de droit social à l’UCL.

Trop souvent, des véritables questions et choix de société concernant chacun.e sont confisqués du débat public sous couvert de rationalisation, de rentabilité et d’efficacité, réservant aux seuls « spécialistes » le droit de se prononcer. Or ce sont bien là des enjeux éminemment politiques et priver de voix les citoyen.ne.s, c’est contrevenir au principe même de démocratie.

Dès lors, Tam Tam apparaît comme une initiative salutaire dans ces temps où les avancées sociales sont remises en cause au nom du profit de quelques-uns.