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Pour en finir avec les attaques chimiques impunies

Thursday, 12 April 2018

Human Rights Watch a publié une Newsletter d'information sur les présumées attaques chimiques en Syrie, dans la ville de Douma. L'observatoire revient sur les méfaits supposés du régime d'Al Assad et argue la communauté internationale à réagir.

La newsletter présente dans un premier temps un bilan sur la situation. Dans le contexte incessant de bombardements et d'attaques au sol par l'armée du régime de Bachar Al Assad, c'est la ville de Douma, dernier bastion de la resistance rebelle, qui fut le théâtre de nouvelles atrocités ce week-end du 7-8 avril. Des dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants ont ainsi trouvé la mort durant cette opération. Cependant, cette fois-ci, l'observatoire syrien des droits humains soupçonne l'usage d'armes chimiques dans le but de faciliter l'opération. Des experts de l'observatoire HRW présents sur place constatent les symptomes : yeux qui piquent, suffocations et bouche irritée, etc. y compris chez des enfants, ce qui vient conforter l'idée d'utilisation d'armes chimiques.

Une réaction internationale demandée

Des équipes sont déjà en train d'enquéter sur les faits afin d'établir la véracité de cette attaque, dont la responsabilité du régime syrien semble la piste la plus logique en raison du passé et des habitudes de ce dernier à utiliser ce type d'armes sur sa population. Human Rights Watch rappelle que sur les 5 dernières années, pas moins de 30 attaques chimiques sur le sol syrien sont indéniablement liées au régime de Bachar Al Assad.

Ces hypothèses poussent l'observatoire à déclarer que la réalité est la suivante : le régime syrien bombarde sa propre population d'armes chimiques - armes dont l'usage est controlé et banni dans le monde entier - sans jamais être inquiété et devoir répondre de ses actes.

L'ONU semble avoir cessé de compter les victimes issues du conflit syrien, du fait de sa durée, sa complexité et sa sensibilité, ce qui favorise le recours à de tels massacres dans la région. En réalité, HRW avance le nombre de plus de 400.000 personnes qui auraient succombé depuis le début du conflit.

Des objectifs à défendre

À la fin du mois d'Avril (24-25), les responsables européens et l'ONU se retrouveront à Bruxelles pour une conférence sur le thème “Supporting the future of Syria and the region”, afin de dialoguer avec les ONG concernées sur le terrain des besoins et des recommandations pour mettre un terme à ce conflit. En attendant, HRW préconise trois points importants qu'il sera nécessaire d'aborder concernant le respect des droits humains et les attaques chimiques.

  1. Assurer la justice pour les atrocités commises et imposer des sanctions ciblées contre leurs responsables ;
  2. Protéger les droits des réfugiés syriens et assurer un accès humanitaire pour les peuples en besoin ;
  3. Fournir un accès sûr à une éducation pour les enfants syriens, afin d'éviter une "génération perdue".

En attendant des résultats, et alors que des puissances occidentales (États-Unis, France, Royaume-Uni) s'organisent déjà pour sanctionner le régime syrien, POUR LA SOLIDARITÉ s'engage aux côtés des ONG et de Human Rights Watch dans leurs actions pour enquêter sur ces atrocités, pousser les leaders mondiaux à réagir, et défendre les droits et la dignité des peuples de Syrie.