The Movement, nom donné à la fondation, a pour objectif de transformer le Parlement européen en une arène où s'affronteront populistes eurosceptiques et partis européens traditionnels. Bannon semble considérer l'Europe comme un espace politique conflictuel, incarnant à bien des égards sa vision idéologique d'un nouvel ordre politique mondial fondé sur une opposition entre élites mondialistes, pro-immigration, et classes moyennes majoritairement nationalistes.

L'Europe doit-elle avoir peur de Bannon ?

Pour Zack Beauchamp de Vox, c'est donner à Bannon plus de crédit qu'il n'en mérite. Certes, Bannon a conseillé nombre de mouvements et partis d'extrême droite ces dernières années, tels que la Lega Nord ou l'Alternative für Deutschland. Toutefois, Bannon n'a à ce jour pas déclaré de sources de financement autres que ses fonds propres, et The Movement ne devrait pas être porté par une équipe de plus de dix personnes. Évincé successivement de l'administration Trump et de la rédaction du média conservateur Breitbart, Bannon, s'il se rêve en penseur moderne du national-populisme, ne serait finalement qu'un politicien désoeuvré en quête d'une nouvelle entreprise égotique.