Margrethe Vestager

Margrethe Vestager se fraie un chemin vers la présidence de la Commission

Wednesday, 20 March 2019

Margrethe Vestager a le vent en poupe. Actuellement Commissaire européenne à la concurrence, elle dispose d’une candidature solide pour espérer obtenir le poste de la présidence de la Commission européenne.

Appartenant au parti de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ALDE), elle figure sur la liste des candidat.e.s principaux.ales du parti. N’appliquant pas le système du Spitzenkandidat, l’ALDE a préféré désigner plusieurs têtes de listes. Guy Verhofstadt, actuel président du groupe parlementaire est ainsi candidat aux côtés de la Commissaire danoise. D’après un sondage co-organisé par Euractiv, la Danoise fait cependant figure de favorite avec un taux d’approbation de 50% pour l’ensemble des États membres.

Pourtant, sa possible candidature au poste le plus élevé de la Commission est compromise par le gouvernement danois lui-même car ce sont les gouvernements nationaux qui envoient les commissaires à Bruxelles. Appartenant au parti de l’opposition au Danemark, il apparaît peu probable que le gouvernement soutienne sa candidature.

Si Margrethe Vestager est une des figures centrales de l’ALDE, l’absence de La République en marche (LREM) inquiète à deux mois du scrutin. Le parti s’est distancié des centristes européen.ne.s suite aux critiques quant au financement de l’ALDE par des fonds privés. Le parti français n’a pourtant pas totalement fermé les portes. Si LREM était amenée à rejoindre l’ALDE, le groupe parlementaire pourrait devenir la troisième force politique du Parlement européen et obtenir des postes clés à la suite des élections.

À l’approche du rendez-vous électoral les calculs vont bon train. Les nombreux scénarios possibles illustrent la transformation du paysage politique européen ces dernières années, remettant en cause la traditionnelle alternance de deux partis au pouvoir : le Parti populaire européen (PPE) et l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D). À deux mois des élections, rien n’est encore joué.