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« Civic Tech » : la technologie au service de la démocratie

Après avoir révolutionné de nombreux secteurs, la technologie pourrait bien révolutionner la politique avec le mouvement des Civic Tech.

Une définition débattue

Plateforme web pour des primaires citoyennes sans partis (laprimaire.org), comparateurs en ligne de programmes politiques (voxe.org), applications pour smartphones pour faciliter les rapports entre élus et citoyens… Les « Civic Tech » regroupent une large catégorie d’initiatives technologiques au service d’une implication plus importante des citoyens dans la vie politique. La définition de ces nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) est encore débattue, étant donné l’hétérogénéité des services proposés : certaines initiatives proposent simplement de nouveaux moyens pour les institutions de connaître la réalité sociale, d’autres souhaitent œuvrer pour une démocratie où le citoyen devient un contributeur actif au processus de décision politique, quand d’autres encore plaident pour des modèles de gouvernance radicalement différents.

Un enjeu important

Dans une société où les taux d’abstention alarment, de plus en plus de voix s’élèvent pour une démocratie participative : la technologie apparaît alors comme une opportunité de taille pour élargir massivement le nombre de participants à la décision publique.

Une portée encore limitée

Le potentiel est là, mais on ne peut pas encore parler de révolution démocratique : ce genre d’initiatives fédère des groupes de citoyens encore marginaux, d’autant plus que l’utilisation du numérique exclut certaines catégories de la population. Si les autorités y portent un intérêt croissant, il reste encore relativement faible, et le risque d’utilisation verticale de ces technologies, c’est-à-dire une relation avec le citoyen à sens unique, sans échange, est présent. S’y ajoute encore la question de la gestion et de l’utilisation des données recueillies (voir notre note d’analyse parue en juillet 2016).