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Enfin la rentrée pour les commissaires européens !

Le 9 février, c’est sans grande surprise que le Parlement européen a investi la nouvelle Commission pour un mandat de cinq ans par 488 voix (contre 137 non et 72 abstentions).

Après une longue période de vacance et alors que l’Union européenne affronte une des crises économiques les plus graves de son histoire, la Commission doit maintenant faire face à de lourdes tâches, et en particulier réussir la sortie de crise. M. Barroso a énoncé les priorités : « sortir avec succès de la crise, être à la tête de l’action climatique et énergétique, soutenir les nouvelles sources de croissance et de cohésion sociale pour renouveler notre économie sociale de marché ».

« Coalition d'hypocrites »

La Commission nouvellement élue doit d’ores et déjà faire face à des critiques, parfois acerbes. Elles concernent notamment son manque d’action face à la situation difficile endurée par certains Etats membres. La Grèce par exemple affiche des déficits publics très importants qu’elle semble devoir affronter seule.

Ce n’est pas tout. Lors d’une intervention remarquée, le co-président du groupe des Verts/ALE, Daniel Cohn-Bendit, a qualifié ses collègues eurodéputés PPE, socialistes et libéraux de « coalition d'hypocrites ». Tous, affirme D. Cohn-Bendit, auraient voté pour une Commission qu'ils ne soutiennent pas vraiment. Alors que, selon lui, le nouveau collège ne dispose ni d’une forte volonté politique, ni de solutions ambitieuses pour sortir de la crise.

Une autre critique vise le manque de clarté des attributions des tâches. Le chevauchement de responsabilités dans le cadre de la politique extérieure de l’UE risque de poser problème, notamment à Catherine Ashton (Haute représentante de la Politique Extérieure), Kristalina Georgieva (Coopération Internationale) et M. Barroso.

Les prochains mois nous diront si la Commission est à la hauteur des défis qu’elle a fixés.

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