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Les politiques de citoyenneté au service d’une meilleure intégration des immigrés

Au mois de septembre dernier, l’European Policy Centre et la Fondation Roi Baudouin convoquaient une réunion sur les recherches du Transatlantic Council on Migration sur le thème des politiques de citoyenneté dans le contexte des divers contrats d’intégration qui ont été récemment adoptés ou qui sont à l’étude dans différents pays membres de l’Union européenne afin d’améliorer l’adhésion des nouveaux immigrants aux règles de fonctionnement de la société d’accueil.

Le Conseil Transatlantique sur les Migrations définit le concept de citoyenneté comme l’égalité d’appartenance à une communauté politique au sein de laquelle les personnes se gouvernent elles-mêmes. La citoyenneté comprend :

  • Un statut légal formel qui lie les individus à un État ;
  • Une série de droits (libertés civiles, droit à la représentation, droits sociaux à l’éducation, aux soins et aux mesures protectrices contre la pauvreté) et devoirs légaux (comprendre les termes de la constitution de l’État, accepter d’être juré lors d’un procès et être loyal envers son État) ;
  • Une série de responsabilités et pratiques à la base d’une communauté politique qui choisit ceux qui la gouvernent (vote) ;
  • Une identité collective partagée quelques soient les distinctions de classe, revenus, genre, religion, origine ethnique ou style de vie…

Le Conseil Transatlantique sur les Migrations recommande que les politiques de citoyenneté mettent l’accent sur l’inclusion et contribuent à la cohésion sociétale. La citoyenneté doit être accessible aux immigrés et inciter à une plus grande intégration. Si les barrières pour y accéder sont trop difficiles à franchir, elles ont un effet contre-productif. Dès le début du processus, les immigrés doivent être considérés comme des citoyens potentiels.

Concernant les différents outils utilisés par les gouvernements pour favoriser l’intégration des migrants, le Conseil Transatlantique pour les Migrations met en avant l’utilité d’inciter les immigrés à apprendre la langue du pays puisque cet acquis leur permettra d’entrer sur le marché du travail, mais il rappelle que l’échec dans l’apprentissage ne peut pas entraîner le refus de la citoyenneté. Les cérémonies pour marquer l’obtention de la citoyenneté doivent engager les leaders locaux, y compris ceux qui proviennent de vagues plus anciennes de migration. Les tests civiques peuvent être un bon moyen pour les gouvernements de communiquer sur les valeurs de la citoyenneté dans leur pays et sur les droits qu’elle confère (protection contre des actions gouvernementales telles que la déportation, un accès illimité au marché du travail, aux services publics, des droits pour les membres de la famille et la liberté de circulation).

La citoyenneté permet de renforcer l’inclusion en donnant des droits vitaux et en incitant à participer et à s’intégrer dans la société. La citoyenneté procure aux individus et à leur famille la sécurité en leur accordant un accès au marché du travail et aux services publics. Le bien-être d’une société est maximisé lorsque tous ses participants, qu’ils soient nés dans le pays ou qu’ils y aient immigré, ressentent un sentiment d’appartenance à cette société. Les nouveaux immigrés tout comme les résidents plus anciens doivent être sensibilisés aux droits et devoirs accordés par l’obtention de la citoyenneté.

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