En 2014 suite à la pression des parlementaires européens le processus du Spitzenkandidaten s’est progressivement mis en place. Grâce à cette procédure informelle le président de la Commission est censé être le candidat du parti majoritaire issu des élections européennes. En 2014, Jean-Claude Juncker était le candidat du parti arrivé en tête.

Les élections européennes de mai 2019 ont de nouveau donné la victoire au parti populaire européen (PPE) qui arrive en première position avec 180 sièges sur 751. Logiquement, ce devrait donc être le candidat du PPE Manfred Weber, le futur président de la Commission. Pourtant, les autres partis politiques ne l’entendent pas ainsi.

La lutte s’orchestre principalement entre le PPE, les sociaux-démocrates (S&D) et les libéraux (ALDE) à travers les figures de Manfred Weber, Frans Timmermans et Margrethe Vestager. Si le Président de la république française a laissé entendre qu’il pourrait soutenir la Commissaire danoise, il n’a pas non plus écarté la possibilité de supporter Angela Merkel en cas de candidature.

La candidature de la chancelière allemande est d’autant plus probable qu’elle a déjà programmé son départ en Allemagne, renonçant à sa propre succession à la chancellerie. Pourtant, elle continue de défendre la candidature de Manfred Weber pour laquelle Emmanuel Macron a déjà fait savoir son opposition. L’inexpérience du candidat a maintes fois été critiquée.

Plus de deux semaines après les élections européennes, les dirigeant.e.s européenn.e.s semblent loin d’avoir trouvé un accord. Les négociations vont cependant devoir s’accélérer puisque un.e candidat.e devra être dégagé.e d’ici la fin du mois de juin.