L’annonce du chef de l’extrême droite a pris de court son ex-allié, Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 Étoiles (M5S). Le chef du gouvernement Giuseppe Conte et Luigi Di Maio accusent le ministre de l’Intérieur de capitaliser sur ses bons sondages, sans se soucier du bien des Italiens. 

C'est le vote sur le tunnel Lyon-Turin qui a déclenché la crise. Le M5S s’est retrouvé tout seul à voter une motion contre cette liaison ferroviaire, tandis que la Ligue apportait son soutien à deux motions de l'opposition. Peu après le vote, Matteo Salvini a demandé un remaniement gouvernemental à Giuseppe Conte, sous peine de provoquer des élections anticipées. 

Vers des élections en octobre ?

La grande inconnue reste la réaction du chef de l’État, Sergio Mattarella, unique acteur qui dispose du pouvoir pour dissoudre le Parlement. Or M. Mattarella est notoirement opposé à des élections à l’automne. Une période où le gouvernement doit préparer le budget de l’année suivante, en discuter avec Bruxelles et le faire adopter par le Parlement.

Quelle que soit la date des élections, la Ligue se présentera en position de force avec son score de 34 % lors des élections européennes et des sondages qui lui donnent 36-38 % des intentions de vote. Le M5S est pour sa part retombé loin derrière, avec environ 17 % des intentions de vote, moitié moins que son score aux législatives de mars 2018.