Le Brexit représente encore une route longue et pleine de débats pour trouver un accord définitif, mais les grandes lignes ont été débattues et ce premier compromis apparaît comme un effort de la part des deux camps, à 1 an du retrait (prévu pour le 29 mars 2019).

Le premier gros point concerne la période de transition qui permettra au Royaume-Uni un temps d'adaptation et de transition en douceur pour éviter tout gros bouleversement économique ou social. Durant cette période, le Royaume-Uni ne participera plus au processus de décision de l’Union européenne, mais il conservera néanmoins tous les avantages et les bénéfices du marché unique, de l’union douanièrere et des politiques européennes, et devra donc aussi respecter toutes les règles européennes, au même titre que les États membres, déclare Michel Barnier, le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit. Cette période de transition durera 1 an et demi, courant alors jusqu'au 31 décembre 2020.

Un deuxième point qui inquiétait les européens est l'avenir concernant la citoyenneté. Sur ce point, le compromis indique qu'il y aurait des dérogations délivrées tout le temps que dure la période de transition, concernant les citoyens européens ou britanniques souhaitant s'installer dans un autre pays. Les mêmes droits et garanties seront alors assurés à ces citoyens.

Enfin, concernant le territoire et les enjeux économiques, le sort de l'Irlande du Nord continue à faire débat. Il n'y a pas eu d'accord officiel sur la question, puisque l'Irlande du Nord sera toujours attachée au Royaume-Uni mais intégrée au territoire de l'UE, via sa frontière avec l'Irlande. Des questions de fermeture des frontières et d'avantages économiques et commerciaux se posent alors, qui sont toujours en suspens.

Les futures relations entre le Royaume-Uni et l'UE commencent donc à se dessiner, bien que des incertitudes demeurent, et il faudra encore de longues négociations pour que l'accord définitif soit signé. En attendant, les dirigeants européens se sont réunis les 22 et 23 mars, afin de continuer de leur côté à discuter des relations commerciales. En ce qui concerne la diplomatie, peu de doutes sont exprimés, notamment avec le soutien important apporté par des pays européens au Royaume-Uni dans la crise avec la Russie.