Marine Le Pen

Extrême droite européenne : faites ce que je dis, pas ce que je fais !

Tuesday, 21 May 2019

Une étude de l’ONG Corporate Europe montre que les partis d’extrême droite au Parlement européen votent majoritairement à l’encontre des valeurs qu’ils prônent. S’il prétendent défendre les travailleur.euse.s ils votent en réalité en faveur des entreprises.   

Le rapport de l’ONG porte sur le vote de 11 partis d’extrême droite.


Le Fidesz (Hongrie)

Si le parti s’indigne dans son discours de l’absence de taxes pour Apple, il vote pourtant l’inverse : taxes faibles pour les entreprises, salaires très bas et coopération étroite avec l’industrie.


Le FPO (Autriche)

L’interdiction de fumer dans les lieux publics qui était prévue pour 2018 a été annulée alors même que de puissants lobbies du tabac sont présents dans le pays (tels que Japan Tobacco et British American Tobacco).


L’AFD (Allemagne)

Durant les années 2016 et 2017 le parti a fait de fausses déclarations sur la provenance de ses ressources. Il aurait payé des individus pour confirmer qu’ils avaient apporté leur soutien financier au parti alors que le milliardaire Henning Conle était en réalité à l’origine de ces financements.


PiS (Pologne)

Si le parti revendique sa proximité avec le peuple et les travailleur.euse.s il a accordé une prime d’un an de salaire à l’ensemble de ses ministres en 2017. 


La Ligue du Nord (Italie)

L’ancien dirigeant du parti est accusé d’avoir fraudé le fisc à hauteur de 49 millions d’euros. Par ailleurs, un de leurs eurodéputés fait partie des trente député.e.s les plus riches du Parlement européen.


Le RN (France)

Des journalistes avaient révélé la contraction d'un prêt par le parti auprès d’une banque russe ce qui avait entrainé la création d’une commission au Parlement européen sur le financement des partis.


UKIP (Royaume-Uni)

A l’image du RN, le parti a largement utilisé les fonds européens pour financer ses activités nationales

 

Les autres partis d’extrême droite européens sont eux aussi impliqués dans des histoires similaires.

« S’ils évoquent souvent le 'pouvoir du peuple', ils n’envisagent pas de développer la démocratie, mais plaident au contraire pour une politique paradoxale : ultra nationaliste et prête à coopérer avec la Russie, la Chine ou les Etats-Unis. Et surtout, ils défendent les intérêts des grandes entreprises plutôt que des travailleurs ».