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En Pologne, l’État de droit et la communauté LGBTQ+ sont menacés

Tuesday, 15 September 2020

Lundi 14 septembre, lors d’un débat au Parlement européen, les eurodéputé.e.s se sont inquiété.e.s de la « détérioration » de l’État de droit et de la discrimination opérée envers les personnes LGBTQ+ en Pologne.

« L’indépendance du pouvoir judiciaire est bâillonnée [en Pologne] » a expliqué l’eurodéputé Juan Fernando Lopez Aguilar (Socialistes et Démocrates), lundi dernier, au Parlement. Il dénonce dans son rapport l’abaissement des droits et libertés des citoyen.ne.s polonais.e.s comme la liberté de réunion, d’expression et des médias à l’image des fortes répressions policières et de l’instigation de la peur par le gouvernement.

Un constat alarmant

Des zones autoproclamées « anti-LGBTQ+ », de nombreuses arrestations, des affrontements avec la police lors de manifestations en signe de solidarité avec la communauté LGBTQ+, une campagne présidentielle sur fond d'homophobie et de transphobie … Encouragée par le PiS au pouvoir, parti très conservateur et proche de l'Église catholique, cette politique discriminatoire alarme l'Union européenne, qui avait déjà bloqué les subventions envers six villes « anti-LGBTQ+ ». « Les valeurs et droits fondamentaux de l’UE doivent être respectés par les États membres et les autorités », avait rappelé la commissaire européenne à l’Égalité Helena Dalli en août dernier, sur Twitter.

Que fait l’Union européenne ?

Lancée en décembre 2017 par la Commission européenne, la procédure pour risque de violation grave des valeurs de l’UE a été reconnue inefficace par sa vice-présidente, la Tchèque Vera Jourova. Il faudrait, selon elle, analyser le rapport sur le respect de l'État de droit pour chaque État membre à venir et consacrer une partie du versement des fonds européens au respect de l’État de droit dans le cadre du budget pluriannuel.