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L’Union européenne veut renforcer la protection des droits sociaux

Tuesday, 13 October 2020

3 ans après l’instauration du socle européen des droits sociaux, l’Union européenne (UE) démontre sa volonté d’aller plus loin avec l’annonce d’un plan d’action censé renforcer la protection des droits sociaux des européen.ne.s.

La crise sanitaire a accéléré le passage à l’ère numérique et au télétravail, une réorganisation du travail loin d’être accessible à tou.te.s et qui creuse davantage les inégalités. En effet, la pandémie a fait resurgir la vulnérabilité de nombreux.se.s travailleur.se.s européen.ne.s. Pour le cinquième mois consécutif, le chômage est en hausse dans l’Union européenne avec un taux de 7,4% en août.

Vers une grande avancée en matière de protection sociale ?

« La protection sociale doit être flexible et adaptée aux changements sociétaux et économiques », a déclaré Dana Bachmann, cheffe d’unité pour la modernisation des systèmes de protection sociale à la Commission européenne, lors d’un webinaire organisé par Euractiv. Dans ce contexte, l’exécutif européen va proposer un plan d’action au début de l’année 2021 pour mettre en place les 20 principes clés du socle. Il s’agira de renforcer la protection des droits sociaux de tous les européen.ne.s, quel que soit leur statut. Face à la numérisation de nos sociétés, Victor Negrescu, député européen socialiste, a proposé de consacrer une partie du budget de l’instrument temporaire de relance « Next Generation EU » à l’éducation et à la formation à l’ère numérique.

Une transition technologique sans risque ?

Le passage à l’ère numérique et l’autonomisation pourraient entraîner la perte massive d’emplois. En effet, les travailleur.se.s doivent être protégé.e.s durant cette transition et « malheureusement, nous n’avons vraisemblablement pas les bonnes structures en place à l’heure actuelle », a indiqué Alison Martin, PDG de Zurich Insurance EMEA, soulignant qu’il n’y avait aucune précision sur la façon dont va être financé le socle.

Que fait concrètement l’Union européenne ?

Pour l’instant, l’Union européenne a mis en place un instrument de « soutien à l’atténuation des risques de chômage en situation d’urgence » appelé programme SURE. D’une hauteur de 87,8 milliards d’euros, il permet d’aider les États membres à couvrir les coûts de chômage partiel afin de sauvegarder des emplois et limiter le choc temporaire sur le marché du travail des États membres. Un outil qui, selon Dana Bachmann, devrait être permanent.

Face à la crise, les États membres ont pu compter sur le soutien de l’Union européenne. POUR LA SOLIDARITÉ-PLS encourage cette prise de direction qui sera peut-être le premier pas vers la convergence non seulement des systèmes de protection sociale mais aussi de la santé des travailleur.se.s, à travers une véritable politique commune de l’emploi pour, ensemble, fonder une Europe sociale et solidaire.