Face à la fermeture des frontières, la solidarité des citoyen.ne.s

Mardi, 4 Décembre 2018

Malgré la fin de la crise migratoire, nombreux États européens bloquent toujours l’accueil des migrant.e.s et multiplient les violations des droits fondamentaux. Face à ce constat, les citoyen.ne.s se mobilisent pour accueillir les migrant.e.s.

Depuis 2015, où 1.82 million de passages ont été enregistrés, les franchissements des frontières européennes sont en constante baisse. Cependant, l'Agence des droits fondamentaux constate que la baisse des arrivées n'a pas entrainé une baisse des violations des droits fondamentaux.

Partout en Europe, les demandeur.euse.s d'asiles, migrant.e.s ou réfugié.e.s sont stigmatisé.e.s, insulté.e.s voir même violenté.e.s et renvoyé.e.s aux frontières. Les États échouent dans leur devoir de solidarité, pourtant « actée » dans l’accord sur l’immigration lors du sommet européen de juin 2018. Ils craignent de devenir une terre d'accueil et redoutent des problèmes liés à la culture, à l'identité ou aux religions.

Face à ces constats accablants, la population se mobilise pour chercher des solutions aux problèmes locaux avec les autorités locales. Partout en France, des mairies s'organisent pour ouvrir des centres d'accueil d'urgence dans des bâtiments non utilisés. À Bruxelles, les citoyen.ne.s s'unissent pour héberger chaque fois plusieurs centaines de personnes (Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés, Hébergement plateforme citoyenne).

Selon Michael O'Flaherty, directeur de l’Agence des droits fondamentaux de l’UE, « il y a beaucoup plus d’acceptation que de rejet envers les migrants dans l’UE. Bien entendu, ce que l’on montre dans les médias, c’est le rejet, et l’acceptation est presque invisible ».