En 2011, la Belgique a été l’un des premiers pays au monde à adopter une loi exigeant un minimum de 33% de représentation des femmes au sein des conseils d'administration des sociétés cotées en bourse. Et cette loi a porté ses fruits : la proportion  de femmes a augmenté de 8% en 2008 à 39% aujourd’hui. Ces quotas ne s’appliquent cependant pas aux comités de direction, et la diversité de genre en pâtit ! 

En juin dernier, l’organisation JUMP, qui travaille pour promouvoir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, a réalisé une étude importante classant les entreprises composant le BEL20 en fonction du nombre de femmes occupant des postes de direction. Il se trouve qu’aucune entreprise n’atteint la mixité (à savoir 40% minimum de chaque genre) et que, plus représentatif encore, les femmes exécutives dans les conseils d’administration ne sont que 5 sur 96 au total ! 

Le projet de la Secrétaire d’Etat est donc d’une grande pertinence et fait écho à la demande de transposition de la directive européenne “Woman on Board” sur le sujet. Elle envisage d’ailleurs d’aller encore plus loin et de renforcer les objectifs de 2011 en portant le minimum de représentation des femmes au sein des conseils d’administration de 33% à 40%. Des initiatives qui seront sans aucun doute favorables à la parité des organes de direction en Belgique.