Visite du Pape à Marseille : Lutte pour la cause des migrant·e·s

Mardi, 19 Septembre 2023

C’est dans un contexte tendu concernant l’immigration que le Pape François va effectuer sa visite à Marseille les 22 et 23 septembre. Le moment clé de ce séjour sera sa messe au stade Vélodrome le samedi mais il va également présider un moment de recueillement devant le Mémorial dédié aux marins et migrant·e·s disparus en mer le vendredi. Son passage dans la 2e ville française est en effet placé sous le signe de la défense des migrant·e·s.

Dimanche 17 septembre, le Pape a notamment qualifié la Méditerranée de « cimetière » à la suite d’une prière à l’Angélus au Vatican. Cette expression semble justifiée au regard du nombre de personnes disparues dans cette mer. Selon l’ONU, depuis janvier, ce sont déjà 2 300 migrant·e·s qui ont péri·e·s en tentant la traversée vers le continent européen. Le premier trimestre 2023 avait également été le plus meurtrier depuis 2017. 

Il s’agit de la route migratoire la plus périlleuse du le monde. Mais ce n’est pas tout, le franchissement une fois réussi, les migrant·e·s n’ont aucune assurance de trouver de meilleures conditions et les structures d’accueil sont parfois débordées par les arrivées. L’ile de Lampedusa en est une parfaite illustration. Les mardi 12 et mercredi 13 ce sont plus de 7 000 migrant·e·s venu·e·s d’Afrique du Nord qui ont débarqué sur l’Ile. Le centre d’accueil n’affichait pourtant plus que 400 places disponibles. Cet évènement exceptionnel témoigne d’un problème structurel. Les centres d’accueil italiens sont saturés. Le pays constitue le premier lieu d’arrivée de migrant·e·s. 

Les européen·e·s sont divisé·e·s sur la question de l’immigration. Alors que l’Allemagne et la France ont annoncé vouloir durcir les contrôles aux frontières et notamment le contrôle des arrivées en provenance de l’Italie, on peut présumer que le Pape François gardera sa ligne sur le sujet et exhortera une fois de plus les pouvoirs publics et les civils à un accueil plus humain et plus digne des migrant·e·s lors de sa visite à Marseille.