Abdelaziz Bouteflika : la fin d’un règne
À la suite de près de six semaines de contestation, le Président de la République algérien Abdelaziz Bouteflika a fini par démissionner le 2 avril 2019, laissant la voie libre pour les prochaines élections.
L’annonce effectuée le 10 février 2019 par le Président algérien exprimant sa volonté de se représenter aux élections présidentielles algériennes a provoqué la colère de la population. Après quatre mandats et vingt ans au pouvoir, les algérien.ne.s se sont fait entendre pendant près de six semaines contre cette candidature.
À la suite des protestations Abdelaziz Bouteflika avait tout d’abord annoncé sa démission avant le 28 avril, terme légal de son mandant avant de finalement démissionner 24 heures plus tard, le 2 avril. C’est l’opposition ferme de l’armée qui a été décisive. À la suite de ces événements, l’élection présidentielle initialement prévue le 18 avril 2018 a été repoussée à une date encore indéterminée.
Mardi 3 avril 2019, le Conseil constitutionnel algérien a reconnu « la vacance définitive de la présidence de la République ».
C’est le président du Conseil de la nation (chambre haute) Abdelkader Bensalah qui doit assurer l'intérim selon la Constitution algérienne pour une période de quatre-vingt-dix jours au maximum au cours de laquelle devront être organisées les prochaines élections.
Si la démission de Bouteflika représente une importante victoire pour le peuple algérien, tout n’est pas encore gagné. Les citoyen.ne.s souhaitent renverser tous les symboles du régime et pas seulement la figure présidentielle. Or M. Bensalah n’inspire pour la plupart des algérien.ne.s, aucune confiance. Affaire à suivre...