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Revitalisation des quartiers, les habitants s’impliquent !

« La participation des citoyens à la régénération de quartiers européens », tel est le titre du projet mené par 4 associations  qui sont convaincues qu’échanger les bonnes pratiques des activités qu’elles mettent en œuvre au niveau local pourrait améliorer leurs méthodes de travail.  Ces échanges renforceraient également l’impact de leurs activités en termes de degré d’implication du public cible dans leurs actions, mais aussi en termes d’influence sur les fonctionnaires et décideurs locaux, qui en connaissance d’initiatives menées dans d’autres Etats membres de l’UE pourraient modifier leur approche.

Cette article souhaite apporter une visibilité aux actions menées par et pour des groupes d’habitants afin de gérer des espaces publics de Birmingham, Bruxelles, Bucarest et Vitrolles. Ils revendiquent plus de contrôle sur un quartier mieux adapté à leur mode de vie.

En Belgique, quelques habitants « éclairés » ont su exploité un contexte institutionnel favorable aux initiatives ascendantes. Et mobiliser leurs voisins pour rendre au quartier un espace jusqu’ici inaccessible. En Angleterre, en France et en Roumanie, des ONG locales déjà bien expérimentées, ont permis de renforcer un sentiment d’appartenance au quartier et de ce fait ont stimulé l’engagement des habitants. Elles accompagnent les habitants de ces quartiers dans l’identification des infrastructures publiques défaillantes ou manquantes et la construction d’alternatives.

Ces quatre initiatives de régénération urbaine participative peuvent être divisées selon différentes zones d'intervention. À Bucarest, une approche transversale a permis d’identifier les questions prioritaires pour la revitalisation du quartier (la gestion des déchets, les chiens errants, le manque de places de parking...). À Vitrolles, l'association partenaire s’est penchée sur l'histoire du quartier et a ainsi suscité la création d'identité collective. À Birmingham, le partenaire a basé son action sur le sentiment d'appartenance des habitants autour d’un espace commun : leur parc, dont la gestion est négligée suite à des difficultés financières rencontrées par la mairie. À Bruxelles, un groupe d'habitants tente de mobiliser le quartier autour de la création d'un potager collectif, comme espace de rencontre intergénérationnel convivial.

Afin de mobiliser les habitants, différentes méthodes ont été appliquées. D'une part, l'ONG roumaine, inspirée par les évolutions nord-américaines, a utilisé la méthode du «community organising». Ils ont opté pour une approche plus radicale par rapport aux trois autres villes partenaires dans la mesure où leur action n'est pas soutenue ou financée par les autorités publiques. Même si la participation des citoyens devient un élément graduellement pris en compte dans le discours des pouvoirs publics roumains, elle reste toutefois encore mal structurée. La participation des habitants n'est tout simplement pas considérée comme un élément transversal des politiques publiques en Roumanie. Les actions en Angleterre, en Belgique et en France sont plus ou moins menées main dans la main avec les autorités publiques locales. Le potager collectif reçoit par exemple le soutien financier du Ministère de l’Environnement de la Région de Bruxelles Capitale. Dans le cadre d'un programme de régénération financé par des fonds publics, l'organisation française a proposé à la ville de Vitrolles et à un organisme de logement social d’aller à la rencontre des habitants pour recueillir leurs témoignages. Et enfin, le groupe des «Amis du parc Sara », accompagné par l'ONG anglaise, collabore avec l’organisme public de gestion du parc pour son embellissement.