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Espagne : L’extrême droite se hisse comme troisième voix

Mardi, 12 Novembre 2019

Alors que le pays est plongé dans une crise politique depuis plusieurs années, le premier ministre actuel, Pedro Sanchez, avait appelé à de nouvelles élections législatives pour le 10 novembre dernier. Sa majorité en ressort affaiblie et  « Vox », parti d’extrême droite opère une poussée fulgurante, passant de 24 à 52 sièges. Un phénomène nouveau et inquiétant qui préfigure des possibles relents de franquisme.

Un revers pour la gauche

Si la gauche (PSOE) reste la première force du pays elle perd sa majorité durement acquise lors des dernières élections et devra maintenant négocier pour créer un nouveau gouvernement. Du côté de la droite, les libéraux de Ciudadanos se décomposent, perdant 4/5 de leurs sièges, au profit de l’extrême droite qui devient la troisième force du pays. L’ascension de Vox est pour sa part fulgurante quand, il y a quatre ans, le parti ne dépassait la barre des 1% aux élections législatives.

Un parti ultranationaliste et anti-immigration

La crise catalane a été un terreau propice au développement du parti qui axe sa campagne sur le maintien de l’unité du pays et la lutte contre les indépendantistes. C’est un sujet qui séduit de nombreux espagnols qui refusent l’indépendance de cette région autonome. Aussi, les leaders de Vox n’hésitent pas à scander lors des meetings qu’ils mènent un « authentique combat politique pour la survie d’une nation », prônant une répression des leaders indépendantistes et la mise sous tutelle de la région par le pouvoir central.

Le parti surfe également sur les thématiques récurrentes de l'extrême droite telles que la lutte contre l'immigration ou encore le renforcement sécuritaire de l'Etat.

Au-delà de ce simple succès électoral, c’est aussi un tournant idéologique qui s’amorce dans un pays où l’extrême droite était marginalisée depuis la chute de Franco. Certains y voient d’ailleurs le retour du franquisme.