Le parlement Bulgare adopte une loi afin « d’empêcher la propagande LGBTQIA+ dans les écoles »

Lundi, 12 Août 2024

Ce mercredi 7 août, en Bulgarie, un amendement, proposé par le parti d'extrême droite pro-russe Vazrajdane, a été adopté avec 159 voix. L’objectif de ce vote surprise: interdire la « propagande LGBT+ » dans les écoles. L’adoption de cet amendement représente une menace de taille pour l’Union européenne et ses valeurs. Elle s’inscrit néanmoins dans un contexte de montée des extrêmes partout en Europe.

1. Position de précarité des individu·e·s appartenant à la communauté LGBTQIA+

Les personnes appartenant à la communauté LGBTQIA+ se trouvent en position de précarité dans de nombreux pays, y compris en Bulgarie. Cette précarité peut prendre plusieurs formes, allant de la discrimination légale et sociale aux violences physiques et psychologiques. L'amendement voté ce mercredi 7 août renforce cette précarité en légitimant les discriminations et en privant les jeunes de la communauté de l'accès à une éducation inclusive et compréhensive. Cela crée un environnement hostile où les droits fondamentaux des personnes LGBTQIA+ sont ignorés, et où elles sont exposées à une marginalisation accrue.

2. Droits des minorités, droits des femmes, droits des LGBTQIA+ : un retour en arrière dans certains Etats européens

Le vote en Bulgarie n'est pas un cas isolé. Plusieurs États européens connaissent un retour en arrière en matière de droits des LGBTQIA+ et, plus largement, de droit des minorités. Les partis politiques d'extrême droite, conservateurs, gagnent du terrain, utilisant souvent des rhétoriques nationalistes et traditionnalistes pour justifier des politiques restrictives. Ces mesures incluent la limitation des droits reproductifs, la réduction du financement des organisations de défense des droits humains et la promulgation de lois discriminatoires. Ce climat régressif met en péril les avancées réalisées au cours des dernières décennies en matière de droits humains et d'égalité.
 
3. Perspectives

Face à cette situation préoccupante, il est impératif de renforcer la solidarité internationale et les efforts de plaidoyer pour la protection des droits humains. Les organisations non gouvernementales, les institutions européennes et les citoyen·ne·s doivent intensifier leur mobilisation pour contrer ces dérives. La sensibilisation, l'éducation et le soutien aux communautés vulnérables sont des éléments clés pour inverser la tendance. Il est également important de promouvoir des politiques inclusives et de maintenir une pression constante sur les gouvernements pour qu'ils respectent les normes internationales en matière de droits humains, en particulier à l’échelle européenne. Enfin, l'engagement civique et la participation active à la vie politique peuvent contribuer à faire entendre la voix des minorités et à défendre leurs droits dans un contexte de plus en plus hostile.