Même si les socialistes étaient donné.e.s favoris du scrutin, l’inquiétude planait autour des élections législatives espagnoles. Pedro Sánchez était arrivé à la tête du pays en juin dernier à la suite d’une motion de censure déposée contre le gouvernement libéral-conservateur en raison d’un scandale de corruption. Dimanche 28 avril, les espagnol.e.s se rendaient aux urnes pour la troisième fois en moins de quatre ans.

Le parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a récolté environ 123 sièges ce qui l’oblige à constituer une coalition. La majorité absolue en Espagne est atteinte par un minimum de 176 élu.e.s (le Congrès des député.e.s comptant 350 sièges). Le parti d’extrême gauche Podemos a quant à lui recueilli 42 sièges avec 14% des voix. Ce score lui permet de négocier sa place au sein de la coalition.

La question épineuse sera le rôle joué par les indépendantistes catalan.e.s qui avec 22 sièges, auront une position stratégique dans les discussions. Pedro Sánchez les jugeait pourtant « pas fiables » avant les élections. Il se pourrait qu’il n’ait pas le choix à la table des négociations. Les débats s’annoncent donc houleux.

Enfin, un triste record a été battu : le parti Vox a fait ressurgir l’extrême droite espagnole depuis la mort de Franco au sein de l’échiquier politique. La formation a recueilli 10% des suffrages alors qu’elle n’en recueillait que 0,2% en 2016. Ces résultats confirment la montée de l'extrême droite en Europe et présagent un score élevé pour ces partis aux élections européennes du mois de mai.