Pour la Solidarité met en avant la participation des étrangers aux élections communales belges

Lundi, 1 Octobre 2012

A l’occasion des élections communales, Pour la Solidarité s’est intéressé aux électeurs et candidats étrangers. Nous avons tenté de cerner leurs motivations, leurs intérêts, leurs parcours, leur vision pour la Belgique et leur sentiments d’appartenance. Les résultats ?

Cet automne, les citoyens belges et résidants élisaient leurs représentants communaux. L’obligation de vote prime pour les citoyens belges. Les étrangers résidants en Belgique ont, eux,  la possibilité et non pas l’obligation de s’inscrire sur les listes des électeurs. Pourtant, leur participation reste faible, probablement par manque d’information et d’incitation. Pour promouvoir cet engagement politique dans le contexte électoral,  Pour la Solidarité a organisé le 2 octobre dernier une conférence sur le sujet, réunissant candidats étrangers, académiques, responsables d’associations et politiciens locaux. Cet événement a permis d’échanger sur les liens entre participation et intégration, et de communiquer des bonnes pratiques dans le domaine de la sensibilisation des étrangers à la participation citoyenne. En voici le compte-rendu.

La participation politique des étrangers est certes basse mais elle a progressé car, si les pourcentages semblent stagner depuis 2000, le nombre réel d’inscrits a augmenté de 60 000 par rapport aux dernières élections de 2006.

Intéressés par les motivations qui poussent les étrangers à s’engager politiquement ou au contraire à s’abstenir, nous avons eu l’occasion de visionner un documentaire du Centre National d’Action Pour la Paix et la Démocratie, présentant une série de portraits d’étrangers habitant en Belgique.

Pour comprendre les raisons et les obstacles à la participation, nous avons écouté des responsables d’associations ayant mené des campagnes de sensibilisation au vote parmi les communautés étrangères. Selon M. Carlo Luyckx, le directeur du Bureau de Liaison Bruxelles-Europe (campagne «Think european, vote local »), le caractère obligatoire du vote en Belgique dissuaderait des électeurs potentiels. Mme Christine Kulakowski, directrice du Centre Bruxellois d’Action Interculturelle, met en avant un décalage chronologique entre les campagnes d’information sur les inscriptions (avril/mai/juin) et les élections en octobre. Les orateurs ont également souligné l’importance de mener des campagnes de sensibilisation dans des langues compréhensibles par les étrangers.

La rencontre avec des candidats étrangers a fourni beaucoup d’expériences intéressantes sur les manières dont ils ont pu mener une campagne électorale et sur les visions multiples de l’identité. Cette dernière question a soulevé de nombreuses réflexions et a rebondi sur le sujet sensible de la candidature ethnique. Les candidats ont d’ailleurs souligné qu’il souvent est difficile d’être à la fois porte-parole de leur communauté et représentants  de la société belge dans son ensemble.