Goulard

Rejet de la candidate française par le parlement européen

Vendredi, 11 Octobre 2019

La candidate française au portefeuille du marché intérieur, gênée par l’affaire des emplois présumés fictifs du MoDem et par son poste de "consultante" pour l’institut Berggruen alors qu’elle siégeait à Strasbourg, n’a pas convaincu les eurodéputés. C’est la première fois que la candidate d’un grand pays est retoquée, et la première fois que la France voit son cheval renvoyé au bercail.

Les députés de trois commissions parlementaires différentes, celle de l’industrie, du marché unique et de la culture, ont voté à 89 voix contre et 29 voix pour.  L’Assemblée législative vient ainsi d’infliger un sérieux revers à celle qui doit remplacer Jean-Claude Juncker le 1er novembre.

D’autant que les parlementaires avaient déjà déclaré inaptes, pour cause de conflits d’intérêt, le Hongrois Laszlo Trocsanyi, pressenti à l’élargissement, et la Roumaine Rovana Plumb, annoncée aux transports.

L’Elysée a indiqué que sa candidate avait été victime d’"un jeu politique qui touche la Commission européenne dans son ensemble".  À l'annonce du rejet de la candidature de Sylvie Goulard, Emmanuel Macron n'a pas caché son agacement lors d'une conférence de presse à Lyon : 

"J'ai besoin de comprendre ce qui s'est joué de ressentiment, peut-être de petitesse, mais j'ai besoin de comprendre."

Ursula von der Leyen a pressé la France, la Hongrie et la Roumanie de désigner de nouveaux candidats. "Nous devons maintenant organiser sans délai la suite du processus avec le Parlement, afin que l'Europe soit rapidement en mesure d'agir", a-t-elle insisté. Le Parlement doit voter l'investiture de la nouvelle Commission le 24 octobre lors de sa session plénière à Strasbourg. L'entrée en fonction de la Commission est prévue le 1er novembre.