Il s’était retiré de la vie politique italienne depuis 2013 où il avait été condamné pour fraude fiscale, ce qui lui avait fait perdre son siège de sénateur et l’avait rendu inéligible. Sa condamnation a été levée en mai 2018.

M. Berlusconi a déclaré sa candidature lors d’une réunion de campagne de son parti Forza Italia (FI). « Au bel âge qui est le mien, j'ai décidé par sens des responsabilités d'aller en Europe, où il manque une pensée profonde sur l'avenir du monde ». Il a également annoncé qu’il attendrait que Matteo Salvini, actuellement ministre de l’intérieur et vice-président du Conseil, « vienne frapper à la porte pour former un gouvernement de centre-droit ».

Si M. Berlusconi a été un acteur incontournable de la scène politique italienne ces dernières années, son parti s’est progressivement fait devancer par la Ligue (extrême droite) qui l’a depassé dans la coalition (17% contre 14% pour FI) et qui s’est allié par la suite avec le Mouvement 5 étoiles (M5S), pour gouverner. Si Forza Italia n’est plus le parti politique central au sein de l’échiquier politique italien, il est néanmoins plus que probable que M. Berlusconi se fera élire sur la liste de son parti pour les élections européennes.