À la suite de la crise des gilets jaunes, le gouvernement français a décidé d’organiser des débats publics partout en France pour tenter de recueillir les attentes des citoyen.ne.s. La crise qui secoue la France a mis à jour avec fracas, la fracture qu’il existe entre le gouvernement et la population française. Ces débats sont censés déboucher sur une synthèse permettant de répondre aux préoccupations ressorties de ces discussions.

Le président serait en faveur de l’organisation d’un référendum portant sur ces questions le même jour que les élections européennes.

Cette perspective ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique française, y compris au sein de la majorité. La principale critique dénonce la mise à l’écart des élections européennes. En organisant ce référendum à la même date, le président ferait passer les enjeux européens au second au plan dans une période où, l’Europe a crucialement besoin d’un renforcement de légitimité. 

Pour d’autres, ce référendum serait l’occasion de renforcer la participation à des élections dont le taux de participation est en baisse depuis leur première mise en œuvre en 1979. En 2014, le taux de participation en France aux élections européennes était en effet de 42.4%.

Pour Jean-Yves le Drian, (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères) s’il n’est pas contre un référendum, il s’oppose à sa mise en œuvre durant les élections européennes. Il a en effet précisé que « l’enjeu européen est suffisamment fort » et que le référendum est un « enjeu national ». 

Référendum ou non, le gouvernement français doit mobiliser activement ses électeur.ice.s s’il souhaite une participation forte aux élections !