Alexis Nouss (Nuselovici), professeur en littérature générale et comparée à l’université d’Aix-Marseille est à l’initiative de ce projet. D’autres chercheurs ont par la suite, suivi son appel avec la volonté d’agir en réponse à la gestion politique de la crise migratoire. Sans lien avec une formation politique, et dans l’idée de construire un mouvement en rupture avec le cadre des partis traditionnels, le mouvement souhaite aussi s’élever contre les tendances populistes qui gagnent de plus en plus de terrain sur le vieux continent.

Un manifeste et un programme autour de 4 thématiques ont été rédigés afin de présenter leurs revendications. Ainsi, la question migratoire, celle des inégalités sociales, d’un renouveau démocratique dans les systèmes de gouvernance et enfin la question écologique sont soulevées. Dans chacune de ces thématiques, des propositions ont été élaborées en vue des élections de mai 2019.

Concernant le domaine migratoire, le mouvement revendique l’affermissement du droit d’asile européen ou encore la suppression du règlement de Dublin. Pour la question du renouveau démocratique et de la cohésion sociale, un système de protection sociale européen pour les travailleurs nationaux ainsi qu’un revenu minimum universel sont défendus.

En revendiquant un devoir d’hospitalité et de solidarité, le mouvement place la politique migratoire au cœur du projet Européen et clame la nécessité de solutions politiques pour renforcer l’action de la société civile déjà à l’œuvre dans ce domaine. Pour une Europe migrante et solidaire précise en effet que « la solidarité doit devenir un principe de gouvernance à introduire dans les politiques publiques nationales comme sur le plan intereuropéen et international. »